Le journal de la résistance 10cents
DENOUEMENT DE LA GUERRE
 
Dénouement de la guerre


a) Débarquements dans le monde

    Dès 1942, les Alliés reprennent le dessus sur les puissances de l’Axe. En effet, les premières faiblesses de l’Axe se font ressentir dès août 1942, notamment sur le front de l’Est avec la bataille de Stalingrad où les troupes de Friedrich Paulus connaissent d’importants mouvements de résistance menés par les populations russes. L’armée allemande abandonne cette bataille le 2 février 1943. De plus, en octobre 1942 lors de la bataille d’El Alamein, les troupes allemandes se font battre par les Alliés.

    Depuis 1943, les Alliés enchaînent les victoires sur les pays de l’Axe. Plusieurs débarquements Alliés ont lieu; en novembre 1942 l’Afrique du nord est libérée. La Sicile puis le sud de l’Italie sont eux aussi repris par l’armée Alliée. Cependant, ce fut sur les côtes Normandes que l’assaut final fut lancé le 6 juin 1944. Suite à ce débarquement, l’Allemagne capitule le 8 mai 1945.

    Par ailleurs, la reconquête de l’Asie est plus compliquée. C’est pourquoi, en août 1945, les Américains décident de lancer deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Ces actes meurtriers entraînent la capitulation du Japon le 2 septembre 1945. C’est la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

b) Aide des résistants

     Depuis le 22 juin 1940, un armistice a été signé entre la France et l’occupant allemand pour établir " une collaboration ". Cependant les Français ne l’ont pas accepté et ont décidé de s’opposer en fondant la Résistance. Ayant des contacts avec les Alliés et par l’intermédiaire de la B.B.C., les Résistants vont être prévenus qu’un débarquement serait prévu en Normandie. C’est en entendant ces vers de Paul Verlaine: "Les sanglots longs des vidons de l‘automne blessent mon cœur d‘une langueur monotone", que la Résistance est mise au courant la veille du débarquement. C’est à l’aube du 6 juin 1944 que le dernier espoir d’une libération des Français va se jouer. Toute la Résistance est alors mise en œuvre pour freiner les troupes allemandes. Les F.F.I notamment, (Forces Françaises de l’Intérieur) vont bloquer les voies de communication et ainsi empêcher l’acheminement des munitions d’arriver aux mains allemandes. Les Résistants vont aussi aider les parachutistes et vont effectuer des actions de sabotage et de guérilla participant ainsi à la progression des Alliés qui avaient débarqué le 6 juin sur les plages d’Utah, Omaha, Gold, Juno, Word (Beach).

     Les Résistants exerçaient un "certain pouvoir" sur les Allemands en faisant naître chez eux une sorte de "pression" appelée le harcèlement. Il se traduisait par les actions de guérilla incessantes que subissaient les Allemands.

     Bien que le sabotage et le harcèlement des troupes allemandes étaient essentiels dans l’avancée des Alliés, les renseignements tenaient néanmoins une place primordiale. En effet, grâce à ceux-ci envoyés continuellement, les Alliés connaissaient les positions des troupes adverses et pouvaient sans grands risques, tentaient des offensives.

     Après le débarquement, les Alliés vont progresser dans l’Orne en libérant nos campagnes.

     Sans l’aide des Résistants, la réussite du débarquement et la libération du territoire français n’auraient pas été possibles car selon le Général Eisenhower (commandant "suprême" des troupes Alliés) l’apport de la Résistance française s’estime à environ 15 divisions (1 division=16000hommes).

c) La progression des Alliés vers la libération de l'Orne

     Le 8 août, les canadiens lancent l’opération "Totalize" à Falaise.

     Le 12 août, 30 kilomètres séparent les Canadiens et les Américains.
Vingt divisions allemandes vont être encerclées. C’est la formation de la poche de Falaise.

     Du 13 au 16 août, la 2ème Division Blindée du général Leclerc et la 90ème Division d’Infanterie Américaine se dirigent vers Paris.

     Le 15 août, Hitler renonce à rétablir la ligne de front jusqu’à Avranches. 55000 allemands sont évacués.
Les jours suivants, les Canadiens combattent pour la prise de Falaise. Les Polonais passent la Dives. Les Américains sont au Bourg St Léonard, 26 kilomètres séparent les Britanniques et les Canadiens. Les Allemands perdent du terrain.

     Le 17 août, au nord-ouest, les Polonais avancent vers Trun. Les Américains reprennent le Bourg St Léonard. Les Allemands ordonnent la retraite derrière la Dives. Chambois devient le but de rencontre pour les Alliés. L’objectif des Canadiens est de reprendre Trun. Au nord, les Polonais avancent vers Chambois en traversant la route Trun-Vimoutiers. Les Américains et les Français de la 2ème Division Blindée arrivent à Chambois vers le sud.

     Le 18 août, Trun est occupée par les Britanniques. Les Canadiens et les Polonais avancent vers Chambois en passant par St Lambert sur Dives. Les Polonais du 1er Régiment Blindé s’emparent de deux colline de la Dives. Les Allemands battent en retraite derrière la rivière de la Touques. Les Canadiens arrivent à Trun. Les Américains sont à 2 kilomètres du point de jonction qui se trouve à Tournai sur Dives.

     Au matin du 19 août, il ne reste plus aux Allemands qu’un couloir de 3 kilomètres. Ils tentent une dernière action de force pour sortir de la poche de Chambois.

     Le 20 août, les Allemands essayent de s’emparer du château de Boisjois. Leur route de sortie étant barrée par les Polonais, ils abandonnent leurs matériels et partent à pied. 45000 Allemands sortent de la Poche. Les Américains et les Britanniques sont à Argentan. Les derniers Allemands sont anéantis par les Canadiens.

     Le 21 août, Villedieu les Bailleul est libéré par les Anglais, 1500 hommes sont faits prisonniers. Les Allemands détiennent toujours Tournai sur Dives et St Lambert sur Dives qui tentent d’agrandir le couloir de la mort.

     Le 22 août au soir, les Alliés se rejoignent à Tournai sur Dives, cela marque la fin de la Bataille de Normandie.

     Le débarquement en chiffres:
-173000 hommes
-5000 embarcations d’assaut
-1200 bateaux de guerre
-1900 avions de transport
-800 planeurs
-10000 bombardiers et chasseurs
-200000 véhicules (chars et Jeeps)

     A la fin du mois d’août 1944 toute l‘Orne est libérée suite au succès du débarquement du 6 juin 1944 sur nos plages normandes. Mais les actions résistantes ne s’arrêtent pas là. La résistance doit participer à la mise en marche de l’administration, à la publication des journaux et surtout a une tâche très attendu par la population : l’épuration. La résistance apporte son aide dans le lent retour à la normale. Mais certains groupes de résistants pratiquent l’épuration sauvage en faisant pression sur les anciens collaborateurs.

e) Lieux de mémoire

    a) Des lieux de mémoire ont été aménagés après la Seconde Guerre Mondiale pour ne pas oublier ce qui ont combattu pour la France et que dans cette guerre, il y a eu des milliers de morts. Les combattants Alliés sont enterrés dans des cimetières en Normandie que leur aide fut grande. En Basse-Normandie, il y a 27 cimetières en l’honneur des soldats: il y a 2 cimetières Américains, 16 cimetières Britanniques, 1 cimetière Français, 2 cimetières Canadiens, 1 cimetière Polonais et 4 cimetières Allemands.

Voici des photos de cimetières où reposent les combattants de la Seconde Guerre Mondiale

 

b) Comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, des musées ont été construits pour nous rappeler l’histoire de cette guerre. La plupart de ces musées sont situés près des côtes Normandes. Par exemple, il y a le Mémorial de Caen dans le Calvados et dans l’Orne, il y a le Mémorial de Montormel.
Beaucoup de musées sont situés sur la plage d’Ohama et de Gold car c’est sur ces plages qu’eut lieu le débarquement du 6 juin 1944.
En Basse-Normandie, on comptabilise une cinquantaine de musées dédiés à la Seconde Guerre Mondiale.